Le Projet
Dès 2012, un groupe d’exploitants agricoles du Pays Royannais étudie l’opportunité de créer une unité de méthanisation.
L’objectif : valoriser leurs fumiers en une énergie verte, directement consommable à l’échelle locale.
Prévue pour 2021, la mise en service de l’unité de méthanisation permettra de valoriser 17 000 tonnes d’intrants agricoles (fumiers bovin et équin en majorité, issues de céréales…) en un gaz vert de qualité, le biométhane, et un amendement naturel, le digestat.
Le biométhane, énergie 100 % renouvelable, injecté dans le réseau GrDF, alimentera l’équivalent de 1000 foyers implantés sur le territoire de Royan et Médis.
Le digestat, engrais 100 % naturel, permettra aux agriculteurs d’amender leurs sols et de fertiliser leurs cultures en substituant cette matière aux produits chimiques.
Une réponse agro-écologique pour de multiples enjeux
Autonomie énergétique : Agri-Seudre Énergies contribue à l’essor des énergies renouvelables dans le mix énergétique du territoire.
(la part des énergies renouvelables en France doit presque doubler pour atteindre les 32 % de notre consommation totale d’énergies d’ici 2030)
Réduction du CO2 : Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, le biométhane produit évitera l’équivalent de 2200 tonnes de CO2/an
(1 kWh de biométhane injecté dans le réseau = 188 g équivalent CO2 évités) Source
Création d’emploi : L’exploitation du site génère la création de deux emplois et demi équivalents temps plein, dans une logique de redynamisation des zones rurales et agricoles.
Maintien des activités agricoles : La revente de l’énergie ainsi que les économies réalisées grâce au nouveau traitement des substrats (réduction des transports, des achats d’engrais) favorisent l’équilibre financier des exploitants.
Lutte contre le gaspillage : Selon le principe de l’économie circulaire, les déchets et résidus agricoles deviennent une ressource utilisable en circuit court.
ZOOM SUR UNE INSTALLATION VERTUEUSE
Panneaux photovoltaïques
Les panneaux photovoltaïques installés sur la toiture du hangar permettent de couvrir 35 % des besoins du site en électricité.
Besoins en eau limités
Les eaux pluviales collectées sur le site sont suffisantes pour humidifier les fumiers lors de l’incorporation (grâce à une importante recirculation de digestat liquide, exempt de matière sèche suite au passage par la presse à vis et la centrifugeuse).
Auto-consommation énergétique pour la chaleur
Des besoins en chaleur entièrement couverts par la récupération de la chaleur fatale du process et le biométhane produit.
Vous vous posez des questions sur la méthanisation ?
Est-ce que le site peut exploser ?
Les risques d’incendie et d’explosion liés au biogaz sont très faibles. Ils sont équivalents à ceux d’une cuve de fioul de 1000 litres, telle qu’on en trouve aujourd’hui dans les jardins des particuliers. L’activité de méthanisation est strictement réglementée et encadrée. Ainsi, plusieurs dispositifs de sécurité (détecteurs de gaz, systèmes d’alerte, voie d’accès pompiers…) garantissent un degré de risque réduit à son minimum. A noter : La première habitation se trouve à 850 m.
Est-ce que le site et ses environs vont sentir mauvais ?
Tout le processus de méthanisation s’effectue en milieu fermé et les diverses cuves sont étanches. Des odeurs peuvent néanmoins émaner des déchets avant leur transformation. C’est pourquoi le transport des matières est assuré en camions étanches et les chargements - déchargement sont réalisés à l'abri dans des hangars. A noter : Le digestat destiné à l’épandage est inodore. Il sent donc moins mauvais que du fumier ou du lisier !
Est-ce que le trafic routier de la zone va augmenter ?
Le site de méthanisation va générer une augmentation de moins de 0,25 % du trafic dans la zone ! Chaque jour ouvré, seulement 4 ou 5 tracteurs se rendront sur le site. A noter : Situé le long de la D117, l’unité est facilement accessible pour les véhicules de transport.